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« Banania » « Nègre de maison » les insultes racistes des nouveaux antiracistes


Pixabay


Il y a tout juste un mois, nous avions écrit un article sur Rachel Khan et les pressions dont elle avait été l'objet dans le cadre de la sortie de son livre « Racée », par des membres du centre culturel de Hip Hop dont elle est co-présidente à Paris.


C'est à présent Rokhaya Diallo, la journaliste et « militante antiraciste, décoloniale et féministe » qui s'en est virulemment prise à elle. En répondant à un tweet qui reprenait les propos de Pascal Praud, présentant Rachel Khan comme une personne intelligente, bienveillante et s'interrogeant sur les jalousies et propos malveillants et violents dont elle était l'objet, Madame Diallo a posté une photo de la marque polémique Banania - qui a déjà fait couler beaucoup d'encre - accompagnée du message « tant qu'on les caresse dans le sens du poil et qu'on chante les louanges de la France, ils nous adorent ».

Réagissant à cette nouvelle attaque, Rachel Khan rappelle dans une tribune diffusée sur Le Figaro que « la lutte dite « antiraciste » des identitaires racialistes est un danger profond. C’est précisément ce que je tente de démontrer dans mon livre «Racée». Or, depuis sa sortie la mise en abyme entre le texte et le réel est fascinante. Parce que ma pensée est indépendante des décoloniaux, mes paroles libres leur sont insupportables. »


Si les propos de Rokhaya Diallo sont violents et abjects, ils ne sont pourtant pas isolés.


Stéphane Tiki, ancien Président des jeunes républicains, conseiller national des Républicains aujourd'hui, d'origine camerounaise, s'est vu traité de « nègre de maison » pour avoir

« dénoncé le fait qu'Evian ait présenté des excuses pour son invitation à boire de l'eau. »

Nous avons contacté Monsieur Tiki, pour qui « le problème aujourd’hui c’est qu’on était supposés lutter contre le racisme et en fait les racialistes en font du business en mettant « de la couleur partout ». Quand on n’est pas dans la « bonne mouvance » et qu’on n’est pas d’accord avec eux, on prend les insultes. »


Rappelons également le cas d'Abdoulaye Kanté, policier d'origine malienne qui se fait traiter de vendu, de nègre de maison, de traitre du fait de sa profession !


Ces insultes, ces pressions, sont les conséquences de l'hystérisation du débat public depuis que les décolonialistes tentent d'imposer leur vision de nos sociétés. Pour eux, le monde se lit exclusivement à partir des rapports de domination réels ou supposés. Chacun doit choisir son camp : dominants (l'Homme blanc cisgenre) ou dominés. Une fois « positionné » selon cette grille de lecture, il convient d'en accepter toutes les conséquences idéologiques et conceptuelles. Une personne vue comme « racisée » devra obligatoirement se présenter comme « une victime » du processus de « domination blanche » et par là-même faire sienne les dénonciations du « racisme systémique », de la « violence policière », de « l'appropriation culturelle ».


Le simple fait de ne pas partager l'intégralité de ces combats vous expose aux pires accusations ou insultes. La nuance est perçue comme un déni, une trahison.


Ce nouvel antiracisme est en réalité un racisme. Il essentialise des différences, la couleur de la peau, la texture des cheveux,... et vous enferme dans des clans, des communautés.

C'est ce que l'historienne et psychanalyste Elisabeth Roudinesco appelle « l'assignation identitaire » ; « assigner quelqu'un à une seule identité ». Pour elle, ces nouveaux antiracistes « réinterprètent de façon outrancières des théories, dans un sens de repli sur soi identitaire, ou au lieu d'être une identité subjective, on devient quelque chose de très précis : je suis noir, je suis juif, je suis gros... ». Cette identité est censée vous définir, vous déterminer, vous devez penser et agir selon les stratégies et les concepts forgés par les militants décoloniaux.


C'est ainsi que prospère le poison d'un communautarisme identitaire qui a pour objectif de «déconstruire » tout ce qui nous rassemble.



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